L’AJEC 21 a essayé de compiler les arguments les plus courants des climatosceptiques et d’y répondre le plus efficacement possible.
Voici notre petit manuel de survie contre la pensée négationniste des climatosceptiques.
Florilège d’Hoax climatiques :
- Le climat a déjà changé par le passé : le climat réagit aux différentes pressions qui peuvent s’exercer sur lui. Actuellement c’est la pression humaine qui est prédominante.
- Les températures sont stables depuis 20 ans : Les mesures empiriques de la chaleur globale de la Terre, c’est à dire les observations montrent que la planète est toujours en train d’accumuler de la chaleur et que le réchauffement climatique est toujours d’actualité. Il est possible d’observer un refroidissement temporaire lorsqu’il y a un échange de chaleur entre l’atmosphère et l’océan, ce dernier ayant une plus grande capacité à se réchauffer que l’air. Une étude a dernièrement balayé la notion de hiatus climatique. A noter également que nous vivons les années les plus chaudes depuis qu’il existe des relevés de températures. L’année 2015 battant tous les records.
- Les modèles climatiques ne sont pas fiables : Bien qu’il y ait des incertitudes dans les modèles climatiques, ils ont prouvé leur succès dans le passé et ont fait des projections qui ont été confirmées ensuite par les observations. De plus, la précision des modèles s’est beaucoup affinée.
- Il n’y a pas de corrélation entre l’augmentation des concentrations en CO2 et l’augmentation des températures : lors des précédents épisodes glaciaires, on a constaté que le CO2 n’était pas à l’origine du réchauffement, mais le CO2 amplifie le réchauffement. En fait, 90% du réchauffement climatique suit l’augmentation de concentration en C02.
- Le réchauffement est dû à l’activité solaire mais pas à l’homme : Au cours des 30 dernières années de réchauffement climatique, le soleil a eu plutôt tendance à se refroidir légèrement. Par ailleurs, certaines couches de l’atmosphère se réchauffent mais d’autres se refroidissent, ce qui invalide toute origine solaire du réchauffement.
- L’acidification des océans n’est pas très importante : La revue « Oceanography » a publié en décembre dernier une étude importante montrant clairement une baisse du pH dans les différents océans d’ici 2100. L’acidification des océans menace le milieu marin et toute sa chaine alimentaire. Une tendance confirmée par les nombreuses études scientifiques montrant les problèmes de calcification des crustacés.
- https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=5cqCvcX7buo
- Plus de CO2 c’est bien pour la croissance des plantes et la production agricole : Les avantages dont bénéficient les plantes en présence d’un excès de CO2 sont contrebalancés par les effets négatifs de la sécheresse, la prolifération des mauvaises herbes et les températures élevées.
- Les scientifiques du GIEC se sont trompés pour les glaciers de l’Himalaya : oui c’est vrai. Et l’erreur des rédacteurs du 4e rapport du GIEC prédisant la disparition des glaciers de l’Himalaya d’ici à 2035 est regrettable, mais a été corrigée. Cela étant, les derniers rapports du GIEC ont montré que la plupart des glaciers régressent à un rythme accéléré.
- Les volcans émettent plus de CO2 que les humains : les humains émettent 100 fois plus de CO2 que les volcans. Mörner et Etiope (2002) ainsi que Kerrick (2001) ont passé en revue de nombreuses publications scientifiques indiquant que les émissions de CO2 par les volcans s’élèvent entre 65 et 319 millions de tonnes de CO2 par an. Et selon l’AIE (Agence internationale de l’énergie), la combustion d’énergie fossile et la déforestation s’élevait à 40 milliards de tonnes de CO2 par an, soit donc un ration de 100 environ.
- Le réchauffement c’est cool : il fera plus chaud là où je vis : les conséquences négatives du réchauffement climatique sur l’agriculture, la santé et l’environnement sont beaucoup plus nombreuses que les points positifs. La fonte du permafrost sibérien et canadien libérera des volumes considérables de méthane et de CO2, jusqu’ici emprisonnés dans les glaces. Ce phénomène devrait accélérer encore le réchauffement et accroître ses conséquences.
- Les climatologues du GIEC veulent nous faire peur : les rédacteurs des rapports du GIEC synthétisent la littérature scientifique, parue plusieurs années avant la publication des dits rapports. Ce qui explique le décalage entre les données publiées et l’état de la science au moment de cette publication.
- Le GIEC n’est pas indépendant : l’activité du GIEC est financée à la fois par l’ONU (via le PNUE, et la Convention cadre sur le changement climatique, la CCNUCC), par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), et par des contributions volontaires des États. Fort de quelques dizaines de personnes, le secrétariat du GIEC coordonne le travail des équipes de rédacteurs des rapports. Le GIEC ne produit aucune recherche scientifique lui-même. Ce groupe d’experts, formé en 1988, réunit plusieurs centaines de scientifiques (climatologues, météorologistes, économistes, etc.) et a produit 5 rapports d’évaluation et de nombreux rapports spéciaux qui synthétisent l’état des connaissances scientifiques sur le climat. Les experts participant à la rédaction et à la relecture des rapports ne sont pas rémunérés. Les gouvernements ne participent qu’à la rédaction des rapports aux décideurs. Et toute formulation doit impérativement s’appuyer sur des informations contenues dans les rapports scientifiques.
- Les animaux et les plantes s’adapteront : le réchauffement climatique provoquera des extinctions de masses pour les plantes et les animaux qui n’auront pas le temps de s’adapter à des changements aussi rapides.
- Il faut, en fait, se préparer à un refroidissement du climat : l’effet réchauffant de l’augmentation des concentrations en CO2 dépasse les effets liés aux variations d’orbite terrestre ou d’activité solaire. Phénomènes qui ont pu provoquer dans le passé l’entrée dans des périodes glaciaires.
- Les glaciers s’étendent : la plupart des glaciers du monde régressent ce qui pose à moyen terme un problème d’approvisionnement en eau douce dans certaines régions.
- Comment peut-on annoncer un réchauffement sur un siècle, alors qu’on ne peut prédire le temps qu’il va faire dans 15 jours ? La météo est chaotique rendant les prévisions difficiles. La science climatique a une approche plus globale, elle élimine les phénomènes les plus extrêmes ; les modèles climatiques peuvent donc prédire le climat sur le long terme.