
A g. Lauréate du prix Terre de Femmes, Souhad Azennoud a développé une coopérative dans son village pour commercialiser le petit épeautre et l’huile d’olive (photo Carine Mayo). A d. Un arboriculteur de la coopérative Tifaouine dans son verger, au village d’Asni à 50 km de Marrakech (photo Agrisud).
La délégation AJEC21 (AJE & JNE) effectue des visites de sites exemplaires au Maroc en marge de la COP22. Les journalistes ont pu rencontrer Souhad Azennoud, lauréate du prix Terre de Femmes 2016 de la fondation Yves Rocher. Souhad a créé trois coopératives agricoles pour promouvoir l’apiculture, le petit épeautre et l’huile d’olive et elle replante des arbres pour stocker du carbone et limiter l’érosion. En l’écoutant, on se dit que si tous les citoyens de la base jusqu’au sommet de l’Etat, développaient la même énergie à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, on pourrait espérer contenir le changement climatique.

Le programme de sauvegarde et de développement de la palmeraie de Marrakech a permis d’accompagner 50 familles dans la diversification de leurs activités. Aujourd’hui, de nombreuses espèces sont cultivées (photos Carine Mayo)
Si, pour le moment, c’est le choix d’une énergie centralisée qui a été fait, dans les campagnes, les habitants rêvent de pouvoir s’acheter des pompes solaires pour pouvoir remonter l’eau des puits et irriguer leurs cultures. Les sécheresses prolongées et les pluies intenses créant de l’érosion, font qu’il est de plus en plus difficile de cultiver. Mais les communautés locales ne manquent pas d’idées pour améliorer leur résilience et développer les circuits courts, comme dans le village d’Asni qui a créé une coopérative et pratique désormais l’agroécologie dans ses vergers grâce à l’aide de l’ONG Agrisud. Cette association a aussi mis en place un programme de restauration de la palmeraie de Marrakech en diversifiant les cultures et accompagnant cinquante familles dans cette évolution.
Auteur : Carine Mayo