A l’entrée de la salle des négociations de la COP22, les mines sont graves et les propos « off » inquiets. L’élection de Donald Trump constitue une menace pour le devenir des négociations climatiques. Mais personne ne semble vouloir imaginer que les Etats-Unis se retirent complètement d’un processus qui fait l’unanimité dans la communauté internationale.
Qu’a dit Trump sur le climat ?
Pour Donald Trump, le réchauffement climatique est une « blague » destinée à faire perdre leurs emplois aux Américains. Tout au long de la campagne, il a dénoncé l’accord de Paris signé et ratifié par son prédécesseur, Barak Obama. Toujours pour des raisons d’emplois, Trump a également annoncé vouloir relancer l’exploitation du charbon et du gaz sur le territoire américain. Pour cela, les réglementations sur la pollution de l’air (« clean air act ») et sur les émissions de gaz à effet de serre devraient être revues. Pendant la campagne, Trump est allé jusqu’à annoncer la disparition de l’Agence fédérale de l’environnement (EPA). En septembre, il a sélectionné Myron Ebell pour diriger l’EPA pendant la période de transition entre les deux présidents. Myron Ebell est directeur du centre de l’énergie et de l’environnement au Competitive Enterprise Institute, un organisme conservateur déniant la réalité du réchauffement climatique.
Quelles sont les premières réactions ?
L’Union européenne via une lettre signée de Donald Tusk, président du Conseil et Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, rappelle que « C’est seulement par une coopération plus étroite que l’Union européenne et les Etats-Unis peuvent continuer à faire la différence dans la gestion de nouveaux challenges comme Daesh, les menaces sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, le changement climatique et les migrations ». Ce qui situe le niveau élevé des négociations climat dans les préoccupations européennes. Le Commissaire européen chargé des questions d’énergie, l’espagnol Miguel Angel Canete a retweeté la lettre, insistant sur la lutte contre le changement climatique…
Article complet sur Sciences et Avenir par Loïc Chauveau