COP22 : les participants doutent que Trump mette en œuvre son programme sur le climat

/ajec21blog/copmaroc.pngL’élection du candidat républicain inquiète la communauté internationale réunie au Maroc pour concrétiser les promesses de l’accord de Paris. La plupart des négociateurs espèrent que la réalité du changement climatique s’imposera au nouveau président.

A l’entrée de la salle des négociations de la COP22, les mines sont graves et les propos « off » inquiets. L’élection de Donald Trump constitue une menace pour le devenir des négociations climatiques. Mais personne ne semble vouloir imaginer que les Etats-Unis se retirent complètement d’un processus qui fait l’unanimité dans la communauté internationale.

Qu’a dit Trump sur le climat ?

Pour Donald Trump, le réchauffement climatique est une « blague » destinée à faire perdre leurs emplois aux Américains. Tout au long de la campagne, il a dénoncé l’accord de Paris signé et ratifié par son prédécesseur, Barak Obama. Toujours pour des raisons d’emplois, Trump a également annoncé vouloir relancer l’exploitation du charbon et du gaz sur le territoire américain. Pour cela, les réglementations sur la pollution de l’air (« clean air act ») et sur les émissions de gaz à effet de serre devraient être revues. Pendant la campagne, Trump est allé jusqu’à annoncer la disparition de l’Agence fédérale de l’environnement (EPA). En septembre, il a sélectionné Myron Ebell pour diriger l’EPA pendant la période de transition entre les deux présidents. Myron Ebell est directeur du centre de l’énergie et de l’environnement au Competitive Enterprise Institute, un organisme conservateur déniant la réalité du réchauffement climatique.

Quelles sont les premières réactions ?

L’Union européenne via une lettre signée de Donald Tusk, président du Conseil et Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, rappelle que « C’est seulement par une coopération plus étroite que l’Union européenne et les Etats-Unis peuvent continuer à faire la différence dans la gestion de nouveaux challenges comme Daesh, les menaces sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, le changement climatique et les migrations ». Ce qui situe le niveau élevé des négociations climat dans les préoccupations européennes. Le Commissaire européen chargé des questions d’énergie, l’espagnol Miguel Angel Canete a retweeté la lettre, insistant sur la lutte contre le changement climatique…

Article complet sur Sciences et Avenir par Loïc Chauveau

Kigali, réunion de la dernière chance pour lutter contre les HFC

© AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE

© AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE

Lors de la 28ème réunion à Kigali du Protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone qui se clôture ce vendredi 14 octobre 2016, les représentants de 197 pays tentent de trouver un accord pour mettre à un terme à la production et la consommation des gaz hydrofluocarbures (HFC), redoutables gaz à effet de serre. Ils sont notamment utilisés dans la réfrigération et l’air conditionné.

« Personne ne nous pardonnera si nous n’arrivons pas à un compromis lors de cette conférence », a déclaré Erik Solheim, le directeur du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) qui a ouvert les discussions jeudi 13 octobre.

L’enjeu est en effet important : l’élimination des hydrofluorocarbures (HFC) pourrait réduire de 0,5°C le réchauffement mondial d’ici à 2100. Un accord permettrait aussi de donner un signal positif à quelques semaines de la COP22 prévue au Maroc.

Au cœur des discussions : s’accorder sur un calendrier pour l’élimination progressive de ces gaz. Pour cela, les pays tenteront de concilier les points de vue par exemple entre les grands consommateurs de systèmes de réfrigération comme l’Inde et les pays du Golf, et ceux qui au contraire, en consomment peu comme en Afrique. Les négociateurs devront par ailleurs se mettre d’accord sur le financement du remplacement des HFC.

Les réunions informelles se sont poursuivies jusqu’à tard dans la soirée. « Les heures sont comptées, la pression monte », analyse Maxime Beaugrand, juriste au sein du groupe de réflexion IGSD.

Article vu sur rfi.fr.afrique

Climat, à nous de jouer !

Par Yves Leers

COP21YLeersPublié le 06/01/2016

Le pacte de Paris sur le changement climatique est bien un événement planétaire majeur qui va marquer tout le XXIe siècle, même si les ambitions sont plus fortes que les moyens d’y parvenir pour éviter le pire. Mais il s’agit d’un point de départ et non d’un aboutissement. À nous de jouer!

Le changement climatique, c’est une histoire de temps qui passe, un temps qui nous est compté. Par son caractère universel et inédit, l’accord de Paris a déclenché le compte à rebours, au sens propre d’un « décompte vers une fin connue » : celle d’un réchauffement au-delà des 2 degrés Celsius ou en deçà comme il faudrait s’y tenir. Lire la suite

Changement climatique : ce qu’attendent désormais les Africains

Par Houmi Ahamed-Mikidache

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Le 15/12/2015, initialement publié sur le site Le Point Afrique

L’accord « historique » de la COP21 n’a pas totalement comblé les Africains. Ils se projettent vers la COP22 au Maroc avec bien des questions. Récit.

L’accord sur le climat signé à Paris le 12 décembre pose un cadre encourageant quant à l’avenir de la gestion des problèmes liés au changement climatique. Aussi, Hakima El Haite, ministre de l’Environnement du Maroc, hôte de la COP22 à Marrakech, indique-t-elle que la conférence prévue du 7 au 18 novembre 2016 sera celle de la mise en œuvre des éléments et des décisions de l’accord de Paris. Plusieurs questions devront déjà voir des mesures concrètes les accompagner. Lire la suite

Dans les couloirs les avis se forgent

Par Dominique Martin-Ferrari

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Publié le 10/12/2015

 

La dernière séance

Comme à chaque fin de COP, les 195 pays présents espèrent remporter une victoire et chacun repart avec une impression mitigée. La COP21 n’échappera pas à l’exercice. Comme Laurent Fabius hier soir dans sa conférence de presse, la France pourra se féliciter d’avoir réussi l’exercice. Il y aura un accord à minima déguisé par un jeu diplomatique remarquablement bien mené.

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Un petit point sur la négociation

Aujourd’hui, dernier jour des négociations, une nouvelle version du texte a été remise au président de la COP21 à 13h. Peu de temps après John Kerry a pris la parole devant un parterre de journalistes triés sur le volet.

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Le texte est plus court : il comporte 29 pages au lieu de 43, en incluant le projet d’accord et celui de la décision de la COP, soit une réduction de 75% du nombre des points entre crochets. « C’est nettement mieux, donc, mais c’est encore trop » a déclaré Laurent Fabius lors de son point presse. Lire la suite

Les peuples autochtones manifestent sur les Champs Élysées (de la COP21)

De bon matin, les peuples autochtones ont voulu faire entendre leur voix en manifestant sur l’allée des Champs Élysées, au cœur de la zone bleue. En criant :  « Justice climatique pour les peuples autochtones ».

Publié le 4 décembre 2015

Ces peuples vulnérables sont très concernées par l’avancée des négociations et notamment sur la partie « Pertes et dommages ».

« Tout est joué pour les 20 prochaines années, mais il faut agir maintenant! »

Propos recueillis par Yves Leers

jouzelJean Jouzel, glaciologue et paléo-climatologue, vice-président du Giec1 de 2002 à 2015 et du Conseil stratégique de la recherche

Le 28/11/2015, initialement publié dans le magazine Préventique

Jean Jouzel est un des climatologues français qui paye le plus de sa personne, toujours là pour sonner le tocsin. Il n’est pas vraiment optimiste sur l’issue des négociations climatiques, même s’il pense qu’il y aura bien un accord mondial en décembre à Paris entre les 195 pays de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC), désormais tous impliqués.

Q : L’accord de Paris sera-t-il d’un niveau suffisant pour que la hausse des températures soit plafonnée à 2 degrés d’ici à 2100?
Tout indique que l’accord issu de la COP de Paris ne sera pas assez ambitieux pour contenir le réchauffement dans la limite des 2 degrés. Lire la suite

COP21 : les indiscrétions du Climate Action Network (CAN)

Par Odile Meuvret et Geneviève De Lacour

alden_meyer_6_12Alden Meyer

Publié le 27 Novembre 2015

Dans un briefing téléphonique organisé le 24 novembre dernier, Climate Action Network (CAN), réseau mondial de quelques 500 ONG dont le RAC France, Alden Meyer qui suit les négociations depuis 1990 et est membre du CAN, au titre de son ONG américaine « Union of concerned scientists », a fourni quelques informations intéressantes sur l’implication américaine en début de négociations.

Alden Meyer est en effet très proche de la délégation américaine officielle et ne parle qu’à de très rares journalistes anglo-saxons (NYT, Washington Post, Financial Time, etc.). Mais est susceptible d’être parfois dans les briefings du CAN qui auront lieu tous les jours à 11h en zone bleue (avec accréditation onusienne).

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Dépoussiérer le droit international de l’environnement

Par Stéphanie Senet

Conf-juristes

Le 26/11/2015, initialement publié sur le site du Journal de l’Environnement

Au moment où les discussions s’enflamment sur l’aspect contraignant de l’accord de Paris, le Club des juristes a présenté, le 23 novembre dernier, un rapport pour «renforcer l’efficacité du droit international de l’environnement», en imaginant une participation accrue des ONG, des collectivités, des entreprises et des citoyens. Objectif: adapter le droit au besoin croissant de normes environnementales.

«A l’approche de la COP 21, on est en droit de se demander si les Etats respectent ou non le droit international. Notre diagnostic n’est guère optimiste.» Le ton est donné par Yann Aguila, président de la commission Environnement du Club des juristes, lors d’une conférence de presse organisée ce 23 novembre à Paris. «Nous observons clairement un double échec, en matière d’élaboration des normes internationales comme de leur application», poursuit l’avocat. Lire la suite