USA : en 30 ans, le réchauffement climatique a doublé les feux de forêt

A chaque grand feu de forêt, la question se pose du lien avec le changement climatique. Sans que jamais aucun chiffre ne puisse être donné. Dans une étude publiée lundi 10 octobre par la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), des chercheurs américains estiment, pour la première fois, la part prise par l’élévation des températures dans l’augmentation récente de fréquence et d’intensité des incendies dans le Grand Ouest américain. En Californie, en juin et en juillet, ils ont provoqué de grandes évacuations ; près de 90 000 personnes ont dû abandonner temporairement leur logement.

Les conclusions des chercheurs sont éloquentes : au cours des trente dernières années, le réchauffement aurait été le principal contributeur à l’augmentation des superficies forestières parties en fumée dans l’ouest des Etats-Unis. La hausse des températures serait responsable « d’un doublement de la superficie totale de forêt brûlée depuis 1984 », écrivent les auteurs – l’équivalent de 40 000 kilomètres carrés cumulés depuis cette date. Soit, peu ou prou, la superficie de l’ancienne Aquitaine… Et ce, notent les auteurs, en dépit des sommes considérables investies par le gouvernement dans la lutte contre les incendies : plus de 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) en 2015…
 Lire article complet sur lemonde.fr par Stéphane Foucart

Rapport alarmant de l’UICN : Le réchauffement rend malades les océans

L’un des rapports les plus complets jamais publié sur le réchauffement des océans met en lumière une modification radicale du rythme de vie dans les océans. Avec pour conséquence la multiplication de tempêtes et la prolifération de bactéries. Les scientifiques estiment au final que ces évolutions pourraient mettre en péril la sécurité alimentaire mondiale.
Le rapport publié lundi, alors que se tient le congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) réunis à Honolulu, est sans équivoque. Les recherches menées par 80 scientifiques de douze pays conduisent à un seul constat : le réchauffement climatique abîme les océans comme jamais, diffusant des maladies aux animaux comme aux êtres humains et menaçant la sécurité alimentaire partout dans le monde, met en garde un rapport scientifique publié lundi.
« Nous savons tous que les océans font vivre la planète. Nous savons tous que les océans nous fournissent une respiration sur deux, a souligné le directeur général de l’UICN, Inger Andersen. Et pourtant nous sommes en train de rendre malades ces océans »…

Voir article complet sur ouest-france.fr

Téléchargez rapport complet sur ce lien

Le réchauffement climatique a atteint des records en 2015

Le récent rapport de l’AMS (American Meteorological Society) intitulé « State of the climate«  décrit 2015 comme la pire année de l’histoire moderne pour une série d’indicateurs clé : températures, gaz à effet de serre, montée des eaux.

Recul des glaces, sécheresse, inondations… les conclusions du rapport annuel sur l’état du climat («State of the Climate») publié ce mardi sont pour le moins alarmistes. Dans ce document de 300 pages, auquel ont participé quelque 450 chercheurs du monde entier, l’année 2015 est décrite comme la pire de l’histoire moderne pour une série d’indicateurs clé. Les températures, la montée des eaux et les émissions de gaz à effet de serre ont en effet atteint des niveaux records l’an dernier.

«Plusieurs marqueurs, comme les températures au-dessus des terres et à la surface des océans, le niveau de la montée des mers et les émissions de gaz à effet de serre ont battu des records établis juste l’année précédente», soulignent ces scientifiques. «La plupart des indicateurs du changement climatique ont continué à montrer une tendance au réchauffement de la planète», poursuivent-ils. Une évolution qui devrait se confirmer cette année, puisque les six premiers mois de 2016 ont été de loin les plus chauds sur le globe, selon des données récentes des climatologues de la Nasa.

Outre ces indicateurs, le phénomène météorologique El Niño, particulièrement vigoureux en 2015, a «exacerbé» la tendance au réchauffement l’an dernier, ajoutent les experts. «Sous l’effet combiné d’El Niño et d’une tendance à long terme au réchauffement, la Terre a enregistré des records de chaleur pour la seconde année consécutive», affirment encore les chercheurs…

Auteur : Yohan Blavignat, AFP agence – article complet sur leFigaro.fr

Télécharger rapport de l’AMS (300 pages)

Le Groenland fond sous les yeux du satellite CryoSat

Depuis les années 1990, la fonte des glaciers du Groenland a contribué à hauteur d’environ 10 % dans l’élévation global du niveau des mers. Le satellite de l’Esa CryoSat surveille de près depuis 2010 cette fonte qui a dépassé le millier de milliards de tonnes ces dernières années.

Dans les années 1960 sont apparus les premiers satellites permettant des prévisions météorologiques et la surveillance du climat de la Terre. Ils furent l’œuvre de pionniers dont l’un des plus célèbres était Verner E. Suomi. Qu’ils soient sur l’orbite géostationnaire d’Arthur Clarke ou sur des orbites polaires, les satellites sont devenus indispensables pour mieux comprendre notre planète et prévenir les dangers qui la menacent, comme l’a bien montré la découverte du trou de la couche d’ozone.

La mission principale du satellite CryoSat de l'Esa est d'étudier à partir d'une orbite polaire basse les glaces de l'Arctique et de l'Antarctique, et surtout de surveiller l'évolution de leur épaisseur. Il fournit donc des données sur le changement climatique. L'instrument principal du satellite est un radar altimétrique. © Esa, AOES Medialab

CryoSat étudie à partir d’une orbite polaire basse les glaces de l’Arctique et de l’Antarctique, et surveille l’évolution de leur épaisseur. Il fournit des données sur le changement climatique. L’instrument principal du satellite est un radar altimétrique. © Esa, AOES Medialab

Bien plus préoccupant aujourd’hui est le réchauffement climatique en cours car il va déstabiliser les populations mondiales et peut-être lancer le village global dans une guerre civile d’une ampleur jamais vue, même lors de la seconde guerre mondiale.

Un millier de milliards de tonnes de glace en moins en trois ans

Les conséquences du réchauffement climatique se voient notamment au niveau de la couverture glaciaire des inlandsis de l’Antarctique mais aussi du Groenland que le satellite de l’Esa CryoSat 2 étudie depuis son lancement en 2010. L’Esa a mis en ligne des vidéos montrant les variations de cette couverture ainsi que celle de la banquise arctique.

Un article a aussi été publié dans Geophysical Research Letters où des données de CryoSat ont été utilisées conjointement avec un modèle climatique local pour évaluer la perte de glace au niveau du Groenland. Résultat : environ mille milliards de tonnes entre 2011 et 2014…

Article complet sur futurasciences.com

Sénégal : A Dakar, le changement climatique en photos

Libération. En Afrique, la population urbaine augmente plus vite que sur n’importe quel autre continent. Sur les 13 millions d’habitants que compte le Sénégal, 43% vivent à Dakar ou dans les environs. Ils ont fui la sécheresse au Sahel dans les années 70-80. En raison du changement climatique, ces banlieues spontanées sont régulièrement inondées pendant la saison des pluies. Les experts estiment qu’il faudra encore 5 ou 10 ans au gouvernement sénégalais pour régler les problèmes récurrents, comme les inondations, causés par le changement climatique. En 2013, Flurina Rothenberger, photographe suisse, a remporté un prix au Greenpeace Photo Award.

Chaussée de bottes en caoutchouc, Fanta, 18 ans, une habitante de Thiaroye, attend patiemment que l'eau se retire. A la recherche d'un travail, ils sont de plus en plus nombreux à quitter la campagne et à venir s'installer à la périphérie de la capitale.

Chaussée de bottes en caoutchouc, Fanta, 18 ans, une habitante de Thiaroye, attend patiemment que l’eau se retire. A la recherche d’un travail, ils sont de plus en plus nombreux à quitter la campagne et à venir s’installer à la périphérie de la capitale.

Sur les 13 millions d'habitants que compte le Sénégal, 43% vivent en périphérie de Dakar, où les maisons sont souvent construites sans autorisation.

Sur les 13 millions d’habitants que compte le Sénégal, 43% vivent en périphérie de Dakar, où les maisons sont souvent construites sans autorisation.

Drame familial à Thiaroye. Face à la montée des eaux, Aida et sa famille doivent se réfugier sur le toit. Elevant seule ses enfants, cette mère de famille n'a pas les moyens de régler la facture pour pomper l'eau. Elle va devoir quitter sa maison.

Drame familial à Thiaroye. Face à la montée des eaux, Aida et sa famille doivent se réfugier sur le toit. Elevant seule ses enfants, cette mère de famille n’a pas les moyens de régler la facture pour pomper l’eau. Elle va devoir quitter sa maison.

Dakar, la capitale du Sénégal, sous les eaux : chaque année à la saison des pluies, de juillet à septembre, les rues de la proche banlieue se transforment en fleuve.

Dakar, la capitale du Sénégal, sous les eaux : chaque année à la saison des pluies, de juillet à septembre, les rues de la proche banlieue se transforment en fleuve.

Vivre au milieu de la misère : «Le défaut de capital intensifie l'expérience de la finitude ; Il enchaîne à un lieu», synthétise le sociologue français Pierre Bourdieu.

Vivre au milieu de la misère : «Le défaut de capital intensifie l’expérience de la finitude ; Il enchaîne à un lieu», synthétise le sociologue français Pierre Bourdieu.

Dans les zones périurbaines, la croissance rapide de la population et les cités construites illégalement ajoutent au chaos pendant la saison des pluies, de juillet à septembre. La Banque mondiale estime à 40% la proportion de maisons qui ont été construites dans des zones à risques.

Dans les zones périurbaines, la croissance rapide de la population et les cités construites illégalement ajoutent au chaos pendant la saison des pluies, de juillet à septembre. La Banque mondiale estime à 40% la proportion de maisons qui ont été construites dans des zones à risques.

En wolof, «keur» signifie «maison». On le prononce comme le mot français «cœur».Touchés par les crues, les keurs dakaroises sont fissurées, source de malheur, puisque les habitants se retrouvent sans un toit sûr et confortable.

En wolof, «keur» signifie «maison». On le prononce comme le mot français «cœur».Touchés par les crues, les keurs dakaroises sont fissurées, source de malheur, puisque les habitants se retrouvent sans un toit sûr et confortable.

Pour remplacer les canalisations du tout-à-l'égout, on creuse des fosses septiques dans le quartier. Souvent les eaux usées polluent les eaux souterraines.

Pour remplacer les canalisations du tout-à-l’égout, on creuse des fosses septiques dans le quartier. Souvent les eaux usées polluent les eaux souterraines.

Construite sur une digue, la nouvelle autoroute est préservée des crues. Payante, elle n'attire pas les usagers, qui continuent à emprunter la route nationale 1 qui longe l'autoroute, ainsi que la route principale qui mène à Rufisque.

Construite sur une digue, la nouvelle autoroute est préservée des crues. Payante, elle n’attire pas les usagers, qui continuent à emprunter la route nationale 1 qui longe l’autoroute, ainsi que la route principale qui mène à Rufisque.

Les experts estiment qu'il faudra encore 5 ou 10 ans au gouvernement sénégalais pour régler les problèmes récurrents, comme les inondations, causés par le changement climatique. En 2013, Flurina Rothenberger, photographe suisse, a remporté un prix au Greenpeace Photo Award.

 

 

 

Le Monde. Après El Niño, La Niña entrera en jeu à partir de juillet-août

Avril 2016 a été le mois d’avril le plus chaud jamais enregistré, rapporte l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Il s’agit du douzième mois consécutif de record de chaleur. Pour Jérôme Vialard, climatologue, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et membre du laboratoire Locean, deux phénomènes sont à l’œuvre : le réchauffement climatique anthropique et le phénomène climatique naturel El Niño. Le scientifique signale l’apparition probable d’un phénomène inverse dans les prochains mois : La Niña. Interview.

A satellite shows an image of the ocean warming because of El Nino on Tuesday, Dec. 29, 2015, alongside a similar image taken in 1997.

Photo Nasa

  • Jamais une si longue période de records n’avait été enregistrée depuis le début des relevés de températures en 1880. Le réchauffement climatique est-il seul en cause ?

Non, deux facteurs expliquent ces chaleurs sans précédents : le réchauffement climatique et le phénomène climatique naturel El Niño. D’un côté, un facteur anthropique, lié aux activités humaines, qui est associé à une lente hausse des températures moyennes de la terre depuis plus d’un siècle. De l’autre, un phénomène naturel particulièrement intense cette année.

  • Les prochains mois seront-ils également les plus chauds jamais enregistrés ?

Les prédictions sont toujours compliquées mais oui, on risque encore de battre des records dans les prochains mois. Car si El Niño touche à sa fin dans le Pacifique, les dérèglements de la circulation atmosphérique qu’il a induits ont réchauffé d’autres régions, comme l’océan Indien. Cette chaleur va mettre du temps à être larguée entièrement vers l’atmosphère, à cause de l’inertie thermique de l’océan.

Cependant, un phénomène inverse va sans doute se produire, refroidissant la température de l’eau : La Niña. Des événements La Niña relativement intenses et longs se produisent généralement après de forts El Niño. Selon la NOAA, il y a 75 % de chances que La Niña remplace El Niño à partir de juillet-août.

  • La Niña peut-elle ralentir le réchauffement climatique ?

De manière symétrique à El Niño, La Niña refroidit la température du globe. Pendant un La Niña, l’océan, plus froid, absorbe de la chaleur de l’atmosphère. De ce fait, la température moyenne mondiale baisse. Ces quinze dernières années, on a observé une plus grande fréquence d’événements La Niña plutôt que son inverse El Niño. De nombreuses études suggèrent que c’est cet excès d’absorption de chaleur par l’océan qui est à l’origine du léger ralentissement du réchauffement climatique (parfois baptisé « hiatus ») pendant cette période.

Article complet d’Olivier Levrault sur lemonde.fr

Une masse d’eau froide dans l’Atlantique qui pourrait chambouler le climat

Une masse d’eau froide dans l’Atlantique. Ce phénomène dure depuis bientôt deux ans. Cette anomalie de température de l’eau dans l’Atlantique alerte les scientifiques puisqu’elle risque de chambouler notre climat. Elle se situe entre l’est de Terre-Neuve et le sud du Groenland. Cette tache bleue est le résultat de la fonte glaciaire au Groenland qui alimente cette masse d’eau douce dans l’Atlantique Nord. Elle figure sur les cartes de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique depuis plus d’un an. On surnomme cette anomalie de température le « cold blob ».

Cela explique notamment pourquoi cette partie du globe est toujours plus froide que la normale. À l’heure actuelle, certains éléments échappent aux scientifiques qui tentent d’en déterminer les impacts précis sur le climat en Europe, mais aussi dans l’est du Canada. Cette concentration d’eau plus froide pourrait notamment modifier le courant océanique –Gulf Stream- et avoir des impacts sur le climat en Europe.

« La province du Québec a subi les conséquences de ce contexte depuis 2013, particulièrement lors des hivers de 2014 et 2015. Dans les deux cas, les températures ont été plus froides au Québec et dans l’Atlantique Nord. C’était l’une des seules zones dans le monde à se situer sous les normales », explique André Monette, météorologue à MétéoMédia.

Des scientifiques de l’université de Floride du Sud, en collaboration avec des collègues du Canada et des Pays-Bas, se sont penchés sur la question. Les chercheurs en arrivent à la conclusion que l’influx d’eau froide en provenance de la fonte glaciaire aura des effets globaux sur une partie de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Parmi les hypothèses étudiées, on prévoit qu’un ralentissement des courants océaniques pourrait donner lieu à des hivers et des étés plus froids autour de l’Atlantique Nord et à des augmentations du niveau de la mer localisées sur la côte nord-américaine.

voir aussi vidéo sur laterredufutur.com et meteomedia.com

« Migrer avec dignité »

Par Geneviève De Lacour

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Dina Ionesco est chercheuse à l’Organisation internationale des migrations

Publié le 09/12/2015

Pour que les réfugiés climatiques puissent migrer avec dignité. Cette phrase résume l’âme de l’initiative Nansen. Une initiative lancée en 2012 par la Norvège et la Suisse pour protéger le nombre croissant de réfugiés climatiques, qui n’ont pas encore de reconnaissance formelle.

« On a longtemps pensé que c’était un risque lointain. Or, aujourd’hui nous savons que c’est déjà une réalité,» a déclaré Nicolas Hulot à la COP21 au Bourget. Le nombre de réfugiés climatiques est estimé à 26 millions par an et pourrait s’élever à 250 millions d’ici 2100. Lire la suite

Les peuples autochtones manifestent sur les Champs Élysées (de la COP21)

De bon matin, les peuples autochtones ont voulu faire entendre leur voix en manifestant sur l’allée des Champs Élysées, au cœur de la zone bleue. En criant :  « Justice climatique pour les peuples autochtones ».

Publié le 4 décembre 2015

Ces peuples vulnérables sont très concernées par l’avancée des négociations et notamment sur la partie « Pertes et dommages ».